Nommés en mai et septembre 2009, le directeur général de Pages Jaunes, Jean-Pierre Remy, et son adjoint en charge d’Internet, Julien Billot, révèlent, dans une interview au Journal du Net, les projets de développement du groupe sur le Web. Extraits :
Le site Pagesjaunes.fr aura une nouvelle page d’accueil au début de l’année prochaine. Déjà, dans les semaines à venir, nous devrions implémenter des applications contributives, en cours de test via une version bêta. Il s’agit de permettre à l’utilisateur de noter les professionnels auxquels il a eu accès, notes qui apparaîtront dans les résultats de recherche au moyen d’étoiles. Les utilisateurs seront invités à préciser leurs critères de notation qui constitueront ensuite des critères de tri pour les résultats de recherche. Ces notations seront modérées en interne.
Notre mission est de passer d’une image et d’une activité de pur annuaire à un média de référence dans le domaine de la vie locale. Nous voulons passer de la vente d’un produit – l’annuaire – à la vente d’un service Web. Il s’agit donc pour nous d’un challenge opérationnel. Le secteur comme le groupe vont vivre la rupture de leur métier dans les années à venir.
L’avis de Pubetic : Pages Jaunes, l’entreprise comme les supports, sont au cœur d’une mutation profonde. Parmi toutes les annonces de changements et de nouveautés c’est sans conteste l’ouverture des commentaires aux utilisateurs du service qui est le témoignage le plus marquant de cette volonté d’adaptation aux nouveaux usages. Pubetic fait parti des béta testeurs de la nouvelle version en préparation. Si les changements dans l’ergonomie ne sont pas majeurs, les possibilités offertes aux utilisateurs en terme de contribution sont révolutionnaires pour un outil aussi institutionnel que pagesjaunes.fr. Cela implique également une remise en cause des règles de classements (les utilisateurs seront invités à préciser leurs critères de notation qui constitueront ensuite des critères de tri pour les résultats de recherche). Pages Jaunes entre ainsi de plein pied dans l’ère du web 2.0 qui se veut contributif et participatif. C’est un changement stratégique majeure. A l’époque (il n’y a pas si longtemps) où l’entreprise était dirigée par Michel Datchary, Pages Jaunes a longtemps persité à développer son propre modèle (en terme de formats publicitaires, de politique tarifaire, de règles de classement..). Aujourd’hui elle reprend les standards…de la réussite ?
Je suis frappé de la méconnaissance des gens vis-à-vis du poids que représente Internet dans l’activité du groupe Pages Jaunes. C’est pourtant un acteur incontournable du vertical local sur le Web en France et sixième société mondiale en matière de revenus publicitaires sur Internet avec près de 500 millions d’euros par an en moyenne, soit presque la moitié du chiffre d’affaires du groupe. Nous comptons 500 000 entreprises clientes qui communiquent sur le Web via Pages Jaunes.
Notre objectif est de devenir le numéro un de l’information locale et de la publicité locale en France sur tous les médias : print, Web et mobile. C’est un challenge.
Source : Le Journal du Net